Oh un film avec un vilain crocodile coincé au fond d'une piscine vide avec un couple de jeunes thaïlandais amoureux , mais ça me semble un pitch assez largement suffisant pour passer un bon moment ça !
The Pool de Ping Lumpraploeng combine donc sur 80 minutes le huis clos à ciel ouvert, le survival bestial et le film de vilaines grosses bébêtes sauvages. En réalité je suis généralement assez bon public et pas toujours trop regardant sur la crédibilité des événements et l'intelligence comportementale des personnages dans un film de genre mais à moment trop c'est trop et lorsque la mécanique devient grossière au mépris de la moindre logique on se dit que la connerie des personnages et des événements n'est que le reflet à peine dissimulé de la bêtise du film tout entier. Le film raconte donc l'histoire d'un type un peu con qui s'endort sur un matelas pneumatique au milieu d'une piscine en cours de vidange, un crocodile échappé visiblement d'une récente crue et d'un logiciel approximatif d'effets spéciaux numériques trébuche lui aussi comme un gros con dans la piscine. C'est pas de chance quand même, mais ce n'est rien encore puisque la copine du con tombé au fond de la piscine presque vide entreprend alors de plonger comme une conne dans le peu d'eau qui reste avant de se vautrer comme une otarie bourrée à la vodka en se fracassant la tête sur le plongeoir. Je crois que j'ai définitivement cesser de croire à ses conneries lorsque le héros qui a besoin de chatterton pour faire un pansement à sa petite amie constate que le crocodile dort avec un rouleau tout neuf à l'intérieur de sa gueule ouverte, chez Croco y-a tout ce qui faut outils et matériaux .... Et si vous pensez que je vous ai déjà spolier le film, rassurerez vous on est à peine au premier tiers d'un récit qui globalement continuera sur la même dynamique d'événements invraisemblables, de décisions stupides, de faux espoirs perdus pour construire un suspens tellement bidon qu'il n'offre jamais le moindre véritable frisson. Alors visiblement certains ont déceler une forme d'humour noir assez absurde dédouanant la vacuité du script sur l'indulgence du second degré, mais pour moi qui suis effectivement peut être totalement passer à côté du film je n'ai vu qu'un pitch accrocheur dilué dans 80 minutes d'une profonde inconsistance incapable de faire vivre ses personnages et son récit aussi vide que cette piscine sans eau.
J'ai touché l'fond de la piscine , mais j'ai surtout touché le fond de l'ennui devant cette triste production au QI de pool et même pas mouillée.