Un délicat colombin qui allie subtilement le manque d’originalité et l’oubli de son propre scénario tout au long de sa superbe chute depuis le barrage où tout a commencé.
La cueillette des champignons dans les sous-sols des laboratoires Boiron du diable était plutôt sympathique, mais mis à part cette scène inspirée le convenu est de mise, on déroule un parchemin déchiré de ci de là en guise de script : les scénaristes ont sans doute voulu explorer plusieurs pistes du paranormal en même temps pour leur fable des temps modernes et ils en ont perdu le sens de tout cela, entre démons, spectres et psychotropes maléfiques avec au final une histoire ne tenant pas plus debout que le vieil aruspice sectaire qui sert de grand-père à Finn.
Quand bien même les presque-trentenaires qui jouent le rôle des jeunes de lycée ne sont pas trop mauvais dans l’exercice, on en sort avec un arrière-goût de strict minimum en termes d’émotions et d’implication dans leurs personnages, comme si nous avions nous-mêmes été infectés par les terribles spores de la nouvelle gamme de médicament vendue par ces adorateurs de Satan et que nous étions incapables d’être impliqués avec les héros de cette œuvre horrifique (qui n’effraie pas un instant d’ailleurs, les effets spéciaux peu originaux et mal rendus n’aident pas beaucoup non plus)
J’aurais aimé un développement de la scène du trio en pleine découverte des plaisirs de la chair dans le hangar désaffecté du coin. Peut-être trouverai-je satisfaction du côté d’autres productions allemandes plus « réputées »…