Si le cinéma français peine à éveiller quoi que ce soit en moi, je dois quand même avouer que les français ont un certain talent quand il s'agit de cinéma d'animation. D'ailleurs, c'est simple, beaucoup d'animateurs français partent travailler dans les grands studios de renom, comme Disney ou Pixar. Mais de temps en temps, il arrive que certains animateurs restent sur le sol français et proposent eux-mêmes leurs propres films. The Prodigies en fait partie.
Ce film est entièrement réalisé en images de synthèse et bénéficie d'une première partie très intéressante. La première chose qui frappe, c'est l'animation, qui donne une identité visuelle assez originale au film. Il faut s'y habituer, et malgré certains passages qui font très "jeux vidéo", ça ne dérange pas trop et on s'y fait assez vite.
L'idée du film, quant à elle, n'est pas mauvaise, mais certains choix sont de mauvais goût. Le souci avec The Prodigies, c'est que le réalisateur veut tout montrer, alors que la suggestion serait parfois plus adaptée. Ce film se veut être sérieux et pas pour les enfants, et le réalisateur veut à tout prix justifier cela en ajoutant des scènes ici et là qui justifient à elles seules une limitation d'âge. Du coup, ça créé une impression faussement cool. Par exemple, voir quelqu'un se faire décapiter ne me dérange pas, mais le contexte dans lequel c'est amené donne l'impression qu'ils veulent rendre ça cool alors que ça ne l'est pas. C'est un peu le genre de délire qui amuserait les ados.
Ensuite, l'évolution du film n'est pas géniale. Si le film commence plutôt bien, il évolue assez mal pour déboucher sur un final complètement loupé. La tournure que prend l'histoire m'a complètement sorti du film. C'est bâclé et on n'y croit pas un seul instant.
Au final, The Prodigies est une semi-déception qui s'oublie aussitôt vu. Les ingrédients étaient là pour faire quelque chose de réussi, mais ça n'a pas fonctionné et on se retrouve du coup avec une recette fadement exécutée.