Pour échapper à son gangster de petit copain, Joan quitte sa petite vie de chanteuse pour épouser un bouseux, le rejoindre à la campagne et découvrir tout ce que l'existence a de plus rustique; le froid ( important le froid, surtout quand on lit Bellew la fumée en même temps), les copains dégénérés qui viennent faire la fête, un shivaree qu'ils appellent ça, des cruchons de vieux alcools renversés, des accouchements à la bonne franquette et pour couronner le tout, un mari grincheux...Une variante de City girl, en somme.

Il ne faut pas se voiler la face, si on regarde ce film, c'est pour Barbara Stanwyck, belle et désirable comme jamais. Et comme elle se débrouille pour apparaître le plus souvent en petite tenue, qu'elle désire son mari, ce cochon sauvage de George Brent, pendant la majeure partie du film alors que celui-ci refuse de la toucher et est plus têtu qu'une mule, il se dégage de ce film une sacrée énergie sexuelle.
La réalisation sobre de Wellman, le rythme lent, les personnages moins caricaturaux que prévu malgré quelques passages obligés et la très courte durée ( 68 minutes) font un excellent divertissement. Les films du pré-code que j'ai eu la chance de voir sont pour l'instant tous très bons avec un style inimitable. Vivement les suivants !
raisin_ver
7
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le 17 janv. 2012

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raisin_ver

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