L'un de mes chiens a été écrasé par un domestique. Maintenant il est sur mon piano.
Un film documentaire dont on pense au début qu'il s'agit d'un portrait - un peu voyeuriste - d'une famille un peu barrée, extravagante et pourrie par le fric aux Etats-Unis. Une espèce de variation autour du concept "Paris Hilton". Et en fait non.
Cinq années après la débâcle de Lehmann Brothers et la crise financière qui a suivi (et se poursuit), The Queen of Versailles devient ensuite un récit passionnant sur les vagues de la réussite dans les milieux financiers et immobiliers.
Vous y découvrirez notamment comment cette "famille" sans limite de pouvoir d'achat se retrouve confronter à certaines difficultés à la hauteur de leur gloire passée. On y parle d'argent, bien sur, mais également de liens (ou plutôt d'absence de liens) familiaux, d'une humanité qui s'exprime (ou ne s'exprime pas) d'une façon très différente, de malheur.
Un film documentaire finalement assez passionnant, décrivant avec pertinence et souvent avec humour une certaine frange de la société américaine bercée par un capitalisme débridé. The Queen of Versailles fait finalement du bien, non pas parce qu'on y voit la déchéance de réussite parfois moralement douteuse, mais surtout parce qu'il nous oblige à penser qu'on est sans doute mieux où on est, avec nos moyens, qu'à la place de ces personnes abîmées par l'argent.
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