Après un Final Fantasy VII révélateur et un Final Fantasy VIII parfois plus proche de la démo technique que de la saga de RPG de Squaresoft, l'opus n° 9 pointa son nez sur notre PlayStation le 16 février 2001. Ce fut le dernier épisode sorti sur la machine mythique de Sony avant FFX sur PlayStation 2. A plusieurs titres, cet épisode se démarque du parcours de la série. Si FF7 et FF8 avaient été marqués par les avancées techniques des machines 32-Bit et par des choix esthétiques et graphiques plus adultes, FF9 fait le choix de revenir vers un univers en apparence plus enfantin, avec des héros sympathiques dans un monde très marqué fantasy, à l'inverse, par exemple du très cyber-punk FF7. En apparence seulement, car les thèmes et le déroulement du jeu font de Final Fantasy IX l'un des épisodes les mieux construits et les plus équilibrés de la série.
Comme nous l'avons dit, l'univers de FF9 est d'apparence plus "mimi" que celui des précédents épisodes. Les personnages principaux, gentils ou méchants, bénéficient d'avantage d'un traitement plus cartoon et notamment marqué par le retour du style "super-déformé" (genre j'ai la tête et les paluches super disproportionnées). Tous possèdent une petite touche humoristique pas déplaisante et tranchant avec le caractère "je me prends très au sérieux" des personnages de Final Fantasy VIII. Cette façade laisse cependant vite la place à des personnalités complexes et entières, mobilisées au sein d'une aventure muée par des thèmes plus mobilisateurs que la romance de l'épisode n°8.
Pour faire simple, il est histoire d'enlèvement de princesse (l'héritage Mario sans doute), de révélations au sein de la famille royale, de complot, de mondes parallèles, d'invasion, de vie, de mort, de mémoire. Accessible au plus grand nombre, le scénario révèle néanmoins plusieurs niveau de lecture et le traitement de thèmes plutot mature par une mise en scène efficace sans être pour autant débordante. Un juste équilibre, en somme ...
FF9 marque également le retour à certaines bases de la série. Chaque personnage du jeu est marquée par son appartenance à une classe spécifique et il n'est pas possible d'en changer au cours de l'histoire. Votre choix de formation durant les combats sera donc principalement liée à l'identité des combattants et non pas à leur équipement. Certains se plaindront de la moindre marge de personnalisation laissée au joueur, mais le système reste globalement bien foutu.
Tous les éléments de la série sont présents et bien présents. Une aventure longue, bien menée, dans laquelle on a envie de s'investir, un monde cohérent, exploitant parfaitement l'histoire et le background de chaque personnage (on se rend par exemple dans le ville d'ou viennent les mages noires qui se ressemblent tous), les personnages habituels de la saga tels Cid, les Moggles et les Chocobos et une OST de qualité.
Les quêtes annexes sont également présentes et s'insèrent bien dans la trame principale. Le mini-jeu du titre, un jeu de cartes inspiré du précédent épisode et basé sur la collection du joueur, est beaucoup mieux foutu que le mini-jeu de FF8 et engage plus le joueur à s'investir.
Ce rétro-test ne sera pas beaucoup plus long, car FF9 est un très bon jeu, digne représentant de la série sans être, de loin, le plus flashy et le plus mémorable. C'est un titre très sérieux et plaisant à jouer. Il ne lui manquait finalement qu'une petite étincelle pour faire partie de l'élite de la série et du monde du jeu vidéo en général. A ce titre et malgré un fort succès critique lors de sa sortie, Final Fantasy IX sera l'un des épisodes les moins bien vendus de la saga ... Bravo l'artiste néanmoins !
Edit du 10/03/2014
J'y pensais depuis un petit moment, mais ce sera finalement pour aujourd'hui. Pourquoi aujourd'hui ? Car je ne parviens vraiment pas à me remettre en tête pourquoi je n'ai mis que 8/10 à FF9. L'oeuvre est sans doute imparfaite, mais à force de converser avec d'autres joueurs, je me suis rendu compte à quel point j'avais gardé un bon souvenir de ce jeu : une oeuvre belle, sincère, équilibrée, mais néanmoins forte !
FF9 restera dans mon esprit un cran en deça de FF12 - ce qui explique surement sa note initiale - mais, depuis aujourd'hui, elle partagera la même note !