Une famille décide de gérer une auberge de montagne mais tout ne va pas être de tout repos et ce n'est que par la volonté de réussite qu'elle prendra "les bonnes décisions". Entre l'attente de la construction d'une route, d'un maire aux demandes suspectes, du peu de clients mais de beaucoup de morts....des prises de positions familiales assez radicales et des rebondissements plus farfelus les uns que les autres. Entre des chansons d'amour d'une jeune fille en effervescence, aux ballades dérapantes sur la falaise, de coups de points et de voltiges dans les escaliers, de suicide en coups bas, d'un policier endormi face à l'adversité....et de sentiments timides laissant place au héros qui ne se connait pas, les morts pourraient aussi se rappeler à leurs bons souvenirs....
Premier film de Kim Jee-woon, the quiet family, est une comédie à l'humour noir, où on retrouve dans leur jeunesse, Song Kang-Ho et Choi Min-Sik. Une découverte qui vaut par les débuts du metteur en scène et qui offre un bon divertissement décalé, teinté d'horreur..
Aujourd'hui et grâce à la libération de la Corée et de la fin de la dictature des années 80, le cinéma coréen a vu sa renommée grandir à partir des années 90 avec pléthore de metteurs en scènes. Cette "nouvelle vague" qui chamboule tout sur son passage offre souvent de belles pépites, qui même si elles peuvent s'inspirer parfois du cinéma outre atlantique, gardent toujours leurs personnalités...... Toujours esthétique et souvent sans concession, Kim jee-woon quant à lui, se différencie de ses compatriotes par une imagination sans faille et des différents thèmes à chaque fois ("2 soeurs" film d'horreur lorgnant sur le psychologique, "A bittersweet life" un thriller intimiste et la comédie western "Le bon la brute et le cinglé", mais jouant toujours sur l'atmosphère ; "J'ai rencontré le diable" en est une preuve manifeste, et ici, "the quiet family", un certain regard vers "l'auberge rouge").
je ne peux que conseiller cet ovni cinématographique.