Les musiciens itinérants mêlés aux triades est presque un sous-genre au Japon comme l'excellent Le mouchoir rouge de Toshio Masuda. Je connais mal ce courant mais ce Rambling guitarist est un sympathique divertissement qu'on devine assez balisé, et manquant à ce titre de surprise. Il possède cependant plusieurs éléments positif : moins de 80 minutes, Akira Kobayashi qui joue lui-même quelques morceaux à la guitare (pour une fois que c'est pas post-synchronisé n'importe comment), il y a Joe Shishido dans le rôle du méchant et la mise en scène de Buichi Sato m'a agréablement surprise. Non pas pour son dynamisme ou sa vitalité : au contraire il fait preuve d'un joli classicisme, notamment dans les extérieurs très bien mis en valeurs qu'il s'agisse d'un téléphérique menant à un panorama surplombant la ville ou les séquences au bord de la mer ou sur le bateau. La photographie et la composition des plans en scope confèrent une élégance et ça donne envie de savoir où le film a été tourné.
Après, le rythme de la première partie pourrait être plus soutenu et les enjeux plus originaux.