Les ados sont partout

Une fois de plus j'ai été victime des films pour ado et dieu sait que je prie, chaque jour, pour qu'une signaletique s'affiche, au même titre que les PEGI sur les jeux pour nous avertir de ce que l'on va voir. Après Guns Akimbo et Nerve, je pensais être prêt au cas où je retomberai sur eux mais je ne l'étais pas. The resort m'a fait ravaller cette expérience et m'a démontré à quel point on peut toujours faire pire quand on le veut.

Dabord le scénario. C'est l'histoire de Alex, Sam, Bri et un surfer qui vont sur une île pour voir si les fantomes ça existe. Voilà pour le scénar. Les persos, il ne faut pas oublier qu'on est dans un film pour ado donc on vend du rêve... on a donc alex qui fête son anniv et qui représente une Enjoyphénix, attirée par tout ce qui n'est pas scientifique parceque oui, être sceptique c'est vraiment que pour les vieux con aigris en plus c'est pas cool de pas croire aux fantômes. Sam est le déconneur joyeux luron très terre à terre qui est là pour représenter, et le fc mec qui veut faire la fête, qui picole, et le fc meufs prépubaires très engluées devant son charisme et ses beaux abdos. On a bien entendu notre surfeur bodybuilder calme, mystérieux et charmeur qui permet au scénar d'avancer ; c'est pas compliqué, chaque décision, chaque avancée viennent de sa bouche. Quand à notre Bri, dont le prénom est aussi bref que son utilité, elle préserve superbement sa place de jeune fille fan des réseaux sociaux, insupportable qui fait référence à son téléphone pour un rien. A eux 4, nous avons le combo parfait de la défénition du malaise. Innutile de dire que, comme vous l'avez compris, les filles sont choisis exclusivement pour leurs poitrines, en témoigne le cadrage, les débardeurs aux décoltés plongeant où se fixe le point de netteté de la caméra en permanence ( le hasard ?... ), les rires insupportables qu'elles font qui les font passer pour des débiles et surtout leur absence totale de personnalité. Les mecs font la paire des 2 types tendances de la gente féminine à cet âge. Le tout se présente au début du film sur un canapé ce qui m'a rappelé un début de film de cul ( ou 2, ou 3 , ou ... ). Les dialogues sont lunaires , ne mènent à rien ; vu qu'ils sont jeunes pour bien appuyer leur côté trop cool, ils ne savent pas s'exprimer ; le film aurait été français je suis sûr qu'on entendrait des " guedins ".

La mise en scène est quand à elle d'une médiocrité déconcertante ; c'est pas compliqué, si vous me donnez une caméra et que vous me dites fait çi ou ça beh mon 0 expérience aurait donné ça. Des plans panoramiques inutiles ( sauf pour déclancher la réaction d'une gamine du public qui s'empressera de dire " Vanessa moi aussi t'es trop ma sista vient on fait de l'hélico avec Elioth et Sofiaine à Borabora hihiihi "..... ), des gros plans sur des effets spéciaux mals faits, des abérations chromatiques clignotantes à en faire mourrir un épyleptique, des scènes nanardesques où on peut à chaque moment prévoir non seulement ce qui va se passer, mais aussi les dialogues, les déplacements et ce qui va se passer par la suite. Les scènes avec les musiques de "djeuns" mi électro mi pop sont à vomir, voir 2 meufs de 18 ans à tout casser courrir en maillot ultra moulant, dans l'eau, avec 2 hommes sur musclés de 23 ans au moins, le tout accompagné par un cadreur qui a bien compris que, chers amis puceaux, ado de la gente masculine , vous aimez les culs les nichons et les mecs qui tiennent des croupes... m'a réellement poussé à me frapper le visage de la main. Que pouvez vous faire d'autre ? Et ce n'est pas la seule scène où vous réagirez de la sorte.

Bref, vous avez compris, le film joue sur le tableau de la frustration sexuelle, le côté cool, jeune, on s'en branle de tout à tel point qu'en fait tout le film est un gros doigt complet sur tout. J'ai même l'impression que le manque de moyen ( car ça crève les yeux qu'il n'y en a pas ) a servit d'excuse pour faire n'importe quoi sur les effets et le bodypaint mi zombie mi démon de sam lors de sa transformation. Une belle bouze bien légendaire.