The Resurrection of a Bastard
Premier film de Guido Van Driel, dessinateur de BD de son état, ce Resurrection... cumule toutes les tares du premier long : rythme hésitant, caractérisation appuyée, mise-en-scène manquant de personnalité... On sent la patte "dessinée" de Van Driel dans plusieurs plans très picturaux et dans son sens évident des couleurs qui fait baigner le film dans une ambiance tantôt terriblement réelle tantôt aux limites du fantastiques - sans jamais basculer complètement.
L'exercice des récits convergents, surtout au cinéma, est difficile et risqué : le rythme souffreteux vient d'ailleurs de cette construction, les deux récits ne sa valant absolument en termes de tension ou d'intérêt événementiel. Si ma préférence personnelle va au gangster, l'histoire du jeune immigré aurait méritée un film à part entière tant elle est déconnectée du reste de l'univers de ce film et développe des idées très intéressantes sur la culture chamanique et l'intégration culturelle des immigrés dans un pays qui n'est pas le leur. Je me demande encore pour quelle raison ces deux récits sont liés dans le film, si ce n'est pour un personnage complètement secondaire. The Resurrection... n'est pas un mauvais film, malgré mon constat un tantinet lapidaire, seulement, il est à la limite du hors de propos dans la sélection de l’Étrange Festival : il n'appartient à aucun "genre", pas plus qu'il n'est expérimental ou "étrange" de quelque façon que ce soit... Bizarre.