Sorte de croisement maladroit entre deux chefs d’œuvres inaltérables, soit Un jour sans fin d'Harold Ramis et Les Autres d'Alejandro Amenabar, le nouveau de Vincenzo Natali (l'excellent Splice) souffre du syndrome de la fausse-bonne idée. Ou de la bonne idée mal exploitée, au choix (verre à moitié, à moitié plein, tout ça, tout ça...).
Rythme neurasthénique, personnages clichés, rebondissements attendus : tout dans le film semble conspirer contre celui-ci et concourt à ruiner méticuleusement une idée de départ au demeurant intéressante. Toutefois, je trouve que l'aspect répétitif inhérent au concept à la "jour de la marmotte" se prête assez mal à un film d'horreur, les mécanismes de la peur reposant sur des composantes inattendues, surprenantes : nous montrer sans cesse la même journée avec des variations mineures tue à petit feu le potentiel effrayant de l'histoire.
Il faut aussi prendre en compte dans ma déception pour ce film un élément extérieur : comme pour d'autres films chroniqués ici, le pitch du guide spoile un rebondissement qui, s'il est clairement annoncé dans la première image, aurait dû rester secret : ce rebondissement intervient précisément à la moitié du parcours, dans le but de relancer une intrigue s'enlisant peu à peu dans son propre concept.
Comptez sur Wild Side, encore lui, pour vous dévoiler ce rebondissement dans la bande-annonce lors de la sortie, imminente, du film ! Vous voilà prévenus.