Alexandre Eyraud
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5,0Chef-d'oeuvre • Publiée le 24/02/2016
Enfin. Après 14 ans d'attente, l'adaptation du roman de Michael Punke voit enfin le jour avec le grand, très grand Alejandro Gonzalez Inarritu. L'encensement de ce film est amplement justifié. Ayant fait face à de grandes difficultés financières et météorologiques, son tournage semble, tout comme son scénario, avoir été une question de survie. Un calvaire climatique, et pourtant le résultat est là. Que ce soit Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Will Poulter ou encore Domhnall Gleeson, il faut reconnaître que l'investissement des acteurs est remarquable. Que Leonardo DiCaprio désigne ce film comme le plus difficile de sa carrière ? Après quelques minutes les yeux rivés sur l'écran, on comprend pourquoi. Au delà de l'interprétation des acteurs, The Revenant est surtout l'expérience cinématographique incomparable d'une communauté humaine, unie pour quelques mois, qui nous fait réaliser avec un certain pincement au coeur le haut degré de difficulté et de souffrance que chacun a pu endurer, et surtout surmonter. Bluffant. Tourné dans les contrées sauvages canadiennes et patagoniennes, refusant les éclairages artificiels au profit de la lumière naturelle, la chorégraphie des plans d'Inarritu et des photographies d'Emmanuel Lubezki est époustouflante. Authenticité garantie, qui nous fait voyager à la fois dans la crainte et l'émerveillement. Source du western, l'utilisation de la caméra en plan séquence nous permet d'être aux cotés des protagonistes. Comme eux : vivre, ressentir et survivre. Les respirations nous effleurent, le vent nous porte, la pluie nous frappe et le soleil nous caresse. Des scènes naturelles, mais aussi oniriques. Le film est avant tout la mise en scène de la transcendance d'un homme qui s'acharne et se dépasse pour venger la mort de son fils. Un film qui nous invite à nous demander si la volonté d'un homme peut triompher de son infirmité. Un film qui nous demande jusqu'où nous serions prêt à aller, pour nous répondre instinctivement qu'il n'y a pas de limites relative à la survie. D'ailleurs, choqué par la monstruosité de certaines scènes. Actuellement, Inarritu est sans doute le plus grand réalisateur du XXIe siècle. Il se dit même que son plus grand défaut, c'est d'être un perfectionniste. Vrai, car ce film est une perfection. Courez en salle voir ce film, admirez et appréciez. Tout simplement.

FabriceTeParle
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le 15 août 2016

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FabriceTeParle

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