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Durant 2 heures 30, Iñárritu nous convie à suivre les errances d’un trappeur (DiCaprio) en quête de vengeance, se trainant à en mode survie dans une nature très hivernale après s’être méchamment fait baffer par un grizzli qui l’a laissé quasiment mort.
Pourtant, le film avait plutôt bien commencé, avec cette première séquence digne du soldat Ryan de Spielberg, prouvant une fois encore que si le cinéaste mexicain est devenu un gros lourdaud du scénario, il est toujours très à l’aise dans les mouvements de caméras, maniant la grue et les caméras de poche avec une certaine aisance. Mais une fois passée la scène de la fessée avec l’ours, le scénario avance péniblement, laborieusement, sans surprise, laissant le spectateur un peu seul face aux très beaux paysages du Canada et de l’Argentine, là où a été tourné le film.
Pas grand chose d’autre à signaler dans cette banale histoire de vengeance. Les personnages réduit à n’être que des hommes des cavernes sans cavernes, mais à peaux de bêtes, grognant plus que ne parlant, n’apportent pas la touche d’humanité espérée dans ce film où se succèdent les scènes convenues (le poisson mangé cru à pleines dents, et j’en passe...) qui aurait pu être aurait pu être un grand western métaphysique, un film envoutant et et minimaliste à l’image du très beau L'Assassinat de Jesse James… d’Andrew Dominik. Mais Iñárritu lui, préfère en faire des caisses, à l’image de DiCaprio dans son personnage super fort, super indestructible, super lourdingue.. laissant au final un sentiment d’inachevé pour un film trop long, trop superficiel, loin des références auxquelles on pense par moment : Tarkovski, Werner Herzog et Terrence Malik.
Iñárritu c’est un peu le cinéaste qui voulait se faire plus gros que le cinéma. A retrouver sur HOP BLOG

BenoitRichard
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le 27 févr. 2016

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Ben Ric

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