La survie et la beauté

Comment résumer The Revenant en quelques phrases ... impossible. Nous voilà devant un film profondément immersif avec une photographie exceptionnelle, des paysages à couper le souffle qui permettent de combler le peu de longueurs du film et une atmosphère unique sublimée par une bande-son froide et sauvage, tout cela avec une mise en scène intimiste et profonde. Une expérience à vivre au cinéma ou en très grand écran de préférence !

Le jeu de Leo est encore une fois à la hauteur, on le suit dans sa résurrection sans cligner d'un oeil même s'il manque peut-être un petit quelque chose pour que ce soit LA performance de sa carrière. Il n'empêche qu'un Oscar serait loin d'être démérité tant il habite le personnage tout au long du film et lui donne toutes ses tripes. J'ai également beaucoup apprécié la représentation des indiens et le fait que le film ne se concentre pas seulement sur une vengeance pure et simple, mais laisse aussi un message philosophique et politique quant à la création des Etats-Unis, au génocide amérindien qu'on a trop tendance à oublier et à la sauvagerie de l'être humain.
Le réalisateur se laisse aussi aller à des scènes plus expérimentales et poétiques dans le subconscient de Glass ( j'ai pas pu m'empêcher de penser à Inception quand on voit sa femme en mirage plusieurs fois ! ), faisant de ce film une oeuvre complète, novatrice et intelligente tout en nous montrant l'essentiel : la survie.

PS : ceux qui l'ont vu en streaming sur internet en 240p pour le voir avant sa sortie en salles ... C'est vraiment con, surtout pour un film comme ça !