Marche funèbre
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Autant ! J’ai moyennement pris goût au long-métrage Birdman du réalisateur Alejandro González Iñárritu pour un scénario dont je n’ai pas très bien compris son sens mais s’il y a bien quelque chose dans ce film qui m’a semblé être une idée lumineuse, c’est le suivi propre des personnages par la caméra sans une seule saccade. Une technique à laquelle j’ai bien adhéré et qui m’a semblé fort intéressant de l’employer pour un autre genre de film. Et un jour, j’entends ce film, The Revenant, qui nous fait balader dans une Amérique profondément sauvage à travers le parcours courageux, déterminé et héroïque du trappeur Hugh Glass tenant à se venger de la mort de son fils par le lâche et scélérat trappeur John Fitzgerald. Un long-métrage inspiré du roman Le Revenant écrit par Michael Punke et dévoilant l’exploit historique d’Hugh Glass réalisé en 1823. Le genre d'histoire où la technique de suivi d’un personnage par la caméra révèle une nouvelle manière de voir et de sentir les difficultés d’un héros lors de son parcours froid tout en ensorcelant les cinéphiles pendant le visionnage du long-métrage. The Revenant a été récompensé en 2016 par de nombreux oscars comme celui du meilleur acteur, celui du meilleur film dramatique et même celui du meilleur photographie.
Décidément ! Je ne connaîtrai jamais Leonardo Dicaprio, ou du moins ce qu’il est toujours capable de faire de nouveau. C’est un acteur épatant et qui me surprend toujours. Chaque fois que je le vois dans un film, j’ai l’impression de le découvrir. Il a peut être bavé physiquement pour certains de ces rôles mais là je crois qu’il s’est surpassé dans la peau du trappeur nourri d’une vengeance personnelle pour survivre sur un territoire aussi hostile que glacial. En quelques mots, il est magistral. Bien que ce dernier tienne la vedette du film, je ne peux pas ignorer la présence de Tom Hardy qui est tout simplement parfait dans le rôle d’un trappeur cherchant à vouloir être à l’abri dans un fort sans se soucier du bien-être de ses compagnons. Sa cruauté est visible dans ses gestes et sa lâcheté est marquée sur son visage. Tout en tenant une performance physique saluée lors du combat final avec Leonardo. Peu présents dans le long-métrage, Will Poulter, Domhnall Gleeson, Forrest Goodluck et les autres ne sont là que pour décorer en incarnant suffisamment bien d’autres trappeurs, indiens et autres types de personnages. Seul reproche que j'ai à faire du casting, c'est la présence de l'actrice Grâce Dove interprétant la femme d'Hugh dont je ne vois pas l’intérêt, comme les flash-back d'ailleurs.
Ce long-métrage est truffé de séquences aussi magnifiquement bien tournées que spectaculaires. La technique de la caméra employée par le réalisateur donne une nouvelle manière d’assister à une succession d’exploits physiques et musclés en renversant quelques codes habituels employés dans les films du même genre. Grâce à cette technique, on se croit réellement dans le cœur de l’action comme la fusillade des trappeurs contre les Indiens au début de cette production. Comment ne pas rester insensible au parcours acharné d’Hugh Glass malgré tous les obstacles qui lui tombent dessus tels que le le froid. Sans omettre les effets visuels stupéfiants nous offrant des images fortes en tension telles que l’attaque de l’ours ou la chute d’une falaise avec un cheval. Le film dure presque plus de deux heures et demie et pourtant, le réalisateur a employé une magie unique du cinéma en intégrant tout ce qu’un trappeur peut rencontrer sur son parcours en nous faisant ressortir n'importe quel genre d'émotions. Et c’est à peine incroyable ce qu’Hugh a dû faire comme sacrifice pour atteindre son objectif. Chaque scène du film se défile sans accroc. Le montage est hautement soigné. L’Amérique sauvage nous donne la possibilité d'admirer des décors très hypnotisant et à contempler sans excès. Les costumes nous donnent bien l’impression d’être bien plongé dans la fameuse époque du western ou tant d’agressivités ou d'inhumanité se manifestaient. Voilà ! Je ne vois pas d’autres mots pour définir ce long-métrage autre que chef-d'oeuvre incontestable et succès mérité. 9/10
Dieu donne, Dieu ôte.
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Créée
le 7 juin 2017
Critique lue 588 fois
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6 commentaires
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