La magnifique photographie de HOU Yong et le jeu de ZHANG Ziyi transforme cette modeste chronique de la vie de paysans dans la montagne en une épopée de la culture chinoise des morts racontée sur le mode romantique.
L'alternance entre le noir et blanc et la couleur est construit à l'inverse des conventions occidentales : le présent est filmé en le noir et blanc et le passé en couleurs.
Les deux affiches du film Titanic paraissent bien incongrues dans ce village [07'20 et 07'45].
J'ai cru à un défaut de raccord : elle va à la rencontre de l'instituteur avec un panier qui disparaît ensuite [29'18 et 29'59], mais on comprend qu'elle l'a abandonné pour attirer son attention [30'08].
J'adore la scène du réparateur de pots cassés [49'55- 52'28]. Au Mexique, il existe encore des aiguiseur de couteaux itinérants dans les villes moyennes (moins de 1 million d'habitants).
Brigitte Duzan prétend que "Changyu est rappelé à la ville sans doute pour ses méthodes d’enseignement non orthodoxes dans la Chine maoïste" or rien ne permet de faire cette interprétation car la campagne de critique de Confucius fut initiée en 1973 alors que l'histoire du film se déroule à la fin des années 1950.
Lire l'analyse de Chinese Movies.