Je buvais mon désespoir. Ce soir froid de janvier j'étais seul, coincé entre les murs de la nuit. J'avais l'impression que ma chambre rétrécissait, je voulais me laisser mourir. Pour les graves cas de mouron, je préconise d'habitude une grosse cuillerée de films de Ben Stiller, mais ce soir là je savais qu'il me faudrait passer à une médication bien supérieure.
The Room est un film légendaire qui hante l'Internet depuis maintenant plus de 10 ans. Ceux qui l'ont vu ne sont plus jamais comme avant, ils ont dans le regard la lueur de ceux qui ont parcouru les limbes les plus absurdes de l'existence. Ils se reconnaissent parmi les "Denny" (équivalent des Moldus) grâce à des codes sophistiqués : si jamais vous entendez quelqu'un hurler un "WHYYYY LISA ????", c'est qu'une réunion est sur le point d'être tenue.
The Room est le film de tout les superlatifs. Trop mal joué, trop de scènes de cul trop improbables, trop de situations et de répliques incompréhensibles et surtout, surtout, beaucoup trop de Tommy Wiseau. Si un obscur et médiocre auteur de SF comme L.Ron Hubbard a réussi à monter une telle entreprise autour de son culte, je n'ose imaginer ce que le futur nous réserve autour du Prophète Tommy. C'est un être extraordinairement bizarre.
Bref, les amis, regardez The Room. Avec des potes, de la bière et de la kétamine.
Et rejoignez-nous, nous sommes légions !