The Room par Mickaël Barbato
Film amateur, The Room s'embourbe très vite dans tous les pièges tendus aux nouveaux-venus. Musique bien lourde quasi permanente, une exigence de lumière beaucoup trop haute (enfin en terme superficiel, parce que les choix de surex par exemple sont bien craignos) étant donné les moyens très limités, rythme trop long qui découle d'un montage pas assez franc. Et pendant que le réa se fait visiblement plaisir à s'imaginer des images N&B version Final Cut Pro bien factice tout en gardant le rouge juste parce que c'est fun, la direction d'acteurs est complètement mise de côté. Ce qui donne des situations complètement foutues en l'air par l'embarras de l'interprétation, mis à par une Caroline Veyt qu'on sent plus à l'aise face à la caméra. Les comédiens ne sont pas responsables évidemment, et c'est bien ça le plus grave.
Avec ce triste constat, difficile de vivre ce qu'il se passe à l'écran. Le sujet de la trisomie est très léger, le réa préfère citer Shining à tour de bras. Grossière erreur, quand on fait petit, on fait déjà en sorte de s'assurer une identité.