Doggy style
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Mouais. Alors certes, le début vend du rêve un peu avec ce premier plan qui évoque le début d'Il était une fois dans l'Ouest. Mais dès le début, on sent qu'il y a un problème. Le plan s'allonge. S'allonge. Et ne s'arrête jamais. Ou finalement, il s'arrête, mais trop tard. Et c'est un peu tout le problème du film finalement. De vouloir filmer mieux que tout le monde le post-apo, sans y parvenir. De ne pas maîtriser son excès de maîtrise.
Du coup on a droit à un Guy Pearce avec une barbe et des yeux très noirs qui regarde dans le vide pendant vingt secondes à chaque plan. Sauf que chacun de ses plans est porteur d'autant de sens que le visage de John Giorno dans ''Sleep ''de Warhol.
Enfin, heureusement, le film propose une violence viscérale qui prend aux tripes, et certains plans fonctionnent quand même très bien. Je pense notamment à certains plans en caméra épaule lors des fusillades qui évoquent Michael Mann. Car par instants, le film trouve enfin la grâce qu'il cherche désespérément et crée de vrais moments étouffants, dans ce désert australien au soleil qui brûle si bien les couleurs.
Je comprends la volonté du réalisateur, de créer un vrai thriller étouffant, où finalement la seule chose qui compte c'est d'entendre le prochain coup de feu. Sauf que ça ne marche pas totalement. D'autant plus que la belle bande-originale du film sert régulièrement plus de faire-valoir à des plans inutiles trop beaux sur le désert australien.
Un film inégal, et fort décevant.
Créée
le 21 août 2015
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