Certes le film est mineur dans cette première période faste du cinéaste ; pas de quoi non plus le jeter aux oubliettes. C'est une œuvre ouvertement commerciale, totalement prévisible et dès les 5 premières minutes on connait déjà les rebondissements et la conclusion. Pour autant, c'est une comédie romantique légère et mignonne qui se suit sans déplaisir, et sans trop de surprise donc. Les acteurs ne manquent pas de charme ni de fraîcheur et la réalisation est assez vive et fluide, supérieure à son sujet avec une ville de Londres bien mis en valeur par Asquith qui expérimente même lors d'une poursuite à pied en montage alterné avec une course de lévrier (sortie de nulle part). Le genre d'idée que j'aurai bien aimé retrouvé plus souvent mais qui restera un cas isolé.
Étant une coproduction, son l'homologue allemand a dû tourner une bonne partie des scènes en studio de la première partie (encore que certaines sources évoquent deux versions tournées en parallèle ; pas très clair). Même chose pour plusieurs séquences sonorisées qui auraient été rajoutées juste avant sa sortie. La copie que la Fondation Pathé a diffusée était entièrement muette, même si dans ce genre de cas, les organisateurs ont tendance à couper le son pour laisser la place au pianiste dans la salle.


L'histoire narre les aventures d'une princesse qui s'enfuie de son royaume pour éviter un mariage arrangé avec un homme qu'elle ne connaît pas. Elle se réfugie à Londres et trouve un emploi de vendeuse de chapeau, étroitement suivie par un homme qu'elle a croisé lors de son évasion et qu'elle retrouve en Angleterre. Elle y fera d'autres rencontres et sera manipulée par une bande d'escrocs. Ça permet pas mal de seconds rôles, des péripéties, un bon tempo mais c'est sur que ça manque un peu corps et de caractère. Enfin, pour un divertissement assumé, c'est parfaitement plaisant... et inoffensif.

anthonyplu
5
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le 20 juin 2018

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