Courir après le succès
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le 12 août 2018
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C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver ce bon vieux Nic' ! Je ne considère pas l'acteur comme étant fini, je pense même qu'il vieillit plutôt bien avec sa tête de caoutchouc (bientôt il pourra passer tel quel aux guignols de l'info) et qu'il est toujours capable de délivrer de très bonnes performances. Le plus dur, c'est pour lui de trouver un bon scénario.
Après une petite décennie principalement tournée vers les nanars et autres séries B (après tout pourquoi pas, il semble apprécier ce genre), Nic semble revenir, depuis quelques films, à des projets à petit budget lui permettant de délivrer des performances plus travaillées que faire le badass. Ce qui est dommage, comme dit plus haut, c'est qu'il ait du mal à trouver de bons scénarios. Mais en même temps, je suis assez surpris de voir la facilité avec laquelle il retourne à des films 'normaux' après tant d'années d'égarement. En général, quand un acteur commence à faire de la série B en Bulgarie, le retour au pays est un peu difficile.
"The runner" est plutôt sympa mais le pitch promettait quelque chose de plus poussé ou de plus trash, surtout avec Cage dans le rôle principal. Cela reste intéressant, mais la structure fait un peu défaut, avec des sous-intrigues qui s'entre-mêlent au point d'embrouiller un peu l'intrigue principale. Je pense surtout à cette histoire d'amour qui est nettement moins intéressante et qui prend beaucoup trop de place en plein milieu du film. Il reste tout de même des petits passages intéressants, une fin un peu noire, des personnages perdus.
La mise en scène est assez sobre. Peut-être trop par moment. Ainsi, le début du film est assez bien rythmé, mais à partir du moment où l'intrigue s'enlise dans la romance, le monteur perd lui aussi contrôle de son film. Ce n'est jamais déplaisant à regarder mais ça manque furieusement d'entrain. Les acteurs sont assez bons, surtout Cage et Fonda (leurs scènes sont plutôt touchantes). Cage, étonnement, joue beaucoup dans la retenue : c'est surtout surprenant lors de la scène du coup de fil à la fin où l'on s'attend à son habituel pétage de plomb et qu'il propose une voix toute tremblante et sanglotante. Comme quoi, le Nic, si on le dirige bien, si on contient bien son énergie, il y a moyen de faire des choses magiques.
Bref, un film qui comporte quelques longueurs et qui aurait pu être poussé bien plus loin, mais qui reste un petit drame pas trop déplaisant à découvrir.
Créée
le 17 oct. 2015
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