Après quatre premiers romans, Tom Clancy trouve son héros et son style.
Son héros, c’est Jack Ryan que nous allons suivre au fil des romans. D’abord professeur d’histoire navale, il est recruté par la CIA comme analyste dans « Octobre rouge ». Au fil des romans et de ses aventures extraordinaires, une guerre classique avec l’URSS, des conflits avec l’IRA qui lui permettront de se lier d’amitié avec le prince de Galles, un attentat terroriste avec bombe nucléaire (une belle anticipation du 11 Septembre 2001), une guerre bactériologique, une guerre avec les narco-trafiquants colombiens,… Jack Ryan progresse dans la hiérarchie de la CIA, il succédera à l’amiral Greer à la tête des opérations, puis il deviendra directeur de la CIA, puis conseiller à la sécurité nationale, puis vice-président avant d’accéder à la présidence des Etats Unis.
Son style, c’est la fabrique à best-sellers : une forte documentation technique pour donner du crédit aux aventures les plus invraisemblables, une série d’histoires parallèles saucissonnées en micro-aventures qui maintiennent le lecteur, même le plus récalcitrant, en haleine et un héros sans peur et sans reproche qui allie qualités intellectuelles et physiques et n’hésite pas, malgré ses hautes fonctions à mettre la main à la pâte, tout en restant toujours politiquement correct.
Si les premiers romans présentaient une certaine originalité, le succès a transformé l’auteur en société de production industrielle qui doit employer de nombreux nègres qui travaillent comme des bêtes de somme. Le héros étant parvenu au sommet de la hiérarchie, on se rabat sur les héros secondaires, les préquels, etc…
Les nègres bossent, Tom Clancy accepte ou refuse les synopsis, signe les contrats d’adaptation. Peut-être est-il déjà introduit à Wall street et pouvez-vous acheter des actions « Clancy »… Tout comme John Grisham ou Stephen King.
Clancy est donc une réserve inépuisable pour les producteurs en mal de scénario. Nous ne comptons plus le nombre d'adaptations de ses premiers romans et encore moins le nombre de séries et téléfilms qui s'en sont inspirés.
Ici nous avons l’adaptation cinématographique d’un « préquel » décalé écrit à 57 mains (y aurait-il un manchot dans le lot ? à moins qu’il y en ait un qui ait eu la main dans la culotte de sa voisine ?).
Faites quelque chose, par pitié ! Stoppez ça ! Foutez Clancy en prison, signalez ce pool d’écrivains fous aux survivants de Daesh, utilisez les armes chimiques, nucléaires ou bactériologiques (les modes d’emploi sont dans les premiers romans), mais faites que cela cesse !