Ouch !
Quelle pauvreté narrative ! L'univers, même si déjà vu dans les grandes lignes, est sympathique et aurait bien mérité un traitement plus approfondi (déjà pourquoi l'épouvantail ? y a un peu d'ironie dedans, mais ce n'est jamais vraiment exploité, donc ça en devient inutile). Ce qui gêne, c'est vraiment l'histoire : il ne se passe rien. La première moitié est du pur misérabilisme. la deuxième moitié est du pur... bonheur ? Il n'y a aucun conflit, aucun obstacle à franchir et donc aucune transition d'un état à l'autre. Je me plais à dire que ce n'est pas le message qui compte mais la manière de le défendre, de l'exprimer au moyen d'un médium. Ici, il n'y a rien d'exprimé justement, on nous flanque juste un message sans tenter de l'approfondir de dresser des arguments (que ce soit en faveur ou non).
Visuellement, c'est froid, mais je trouve que ça passe avec un tel univers, un tel graphisme. Là où ça fait mal, ce sont les objets ou éléments de décors qui auraient nécessité plus de moyens techniques et graphiques et qui auraient pu être évités : par exemple le panier d'osier paraît bien grossièrement représenté, et c'est très con parce qu'il aurait suffit de prendre un simple bol.
Bref, "The scarecrow" n'est pas dégueu visuellement, mais comporte quelques mauvais choix graphiques ; le plus décevant étant cette absence de narration dans un univers qui avait du potentiel.