J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai pour la première fois lu à propos de The search for Weng Weng. En réalité, cela fait 7 ans que l'australien Andrew Leavold a débuté ce projet de documentaire sur cet acteur nain et Philippin totalement obscur qu'est Weng Weng ; un film qui n'allait intéresser bien sûr que les amateurs de nanars. 7 ans, tout de même... c'est le genre de dévotion et de passion extrêmes et complètement insensées qui forcent mon admiration.
Par contre, je me suis dit que ça ne voulait pas forcément dire que le film serait bien... et effectivement, malgré sa passion Andrew Leavold n'est pas pour autant un bon cinéaste... ou un bon monteur, puisqu'il fait partie des trois personnes ayant participé au montage.

Au début, je pensais que le film avait des difficultés à démarrer, mais en réalité, il ne décolle jamais vraiment. On traîne très souvent sur des aspects qui ne valent pas le coup d'être développés plus que ça, comme les raisons qui ont poussé Leavold à faire ce documentaire, ou les diverses interprétations quant au fait que les films de Weng Weng aient pu voir le jour dans un contexte particulier... qui sont des sujets qui m'importent peu.
Mais le plus gros problème du film, c'est sa structure quasi-inexistante. Le propos est mal organisé, on ne comprend pas trop pourquoi ni comment on passe d'un sujet à un autre, Leavold hésitant entre un ordre chronologique ou thématique.
Il y a des interviews en pagaille, avec certaines personnes dont l'intervention est réduite à une ou deux phrases seulement dans tout le film, alors qu'on ne comprend même pas au départ ce qu'ils font là, comme cette actrice du film Silip qui n'a jamais eu aucun lien avec Weng Weng si ce n'est sa nationalité. Et ces interviews sont la moitié du temps recouvertes de plans de ville tout à fait randoms.
Plus tard dans le film, Leavold a fait le choix d'étendre son sujet au cinéma Philippin en général, ce qui aurait pu être intéressant, mais ça débarque au milieu du reste, rendant la construction narrative encore plus confuse.

D’un point de vue technique, le ratio de l’image ne cesse de changer, Andrew Leavold ayant visiblement commencé son tournage avec une caméra amateur filmant en 4/3. Vu la durée d’élaboration du documentaire, je peux comprendre cette évolution au niveau du matériel utilisé, mais il y a aussi une différence choquante d’esthétique, quand pendant tout le film on nous sert des interviews cadrées à la va-vite, pour ensuite voir un seul des intervenant filmé, étrangement, avec un éclairage très stylisé.
La qualité du son et de l’image varie, mais même les images en HD et en 16/9 se retrouvent souillées par des effets de montage ratés, comme ces plans de coupe qui se terminent par un accéléré disgracieux et injustifié.
Un autre choix que je ne comprends pas, c’est le sous-titrage automatique de ce que disent les intervenants Philippins… même lorsqu’ils ont un très bon accent anglais, bien plus compréhensible que certains extraits des films de Weng Weng.
Même le montage et l'habillage du générique de fin sont foireux, c’est dire.

J’aurais pu en partie excuser tout ça si le contenu était de qualité, mais le documentaire ne nous révèle que peu de choses intéressantes, et cela avec bien trop de lenteur. Je n’aurais pas cru ça possible en allant voir un documentaire sur Weng Weng, mais je me suis vite ennuyé. Le montage aurait dû être beaucoup plus dynamique, surtout qu’avec le grand nombre de plan de coupes (tous ces plans de ville, sans raison) il y aurait eu moyen de virer tous ces moments de silence ou d’hésitation lors des interviews. Il y a également beaucoup trop d’extraits de films qui, eux aussi, viennent casser le rythme ; à un moment, j’ai remarqué que chaque phrase d’un intervenant était suivie d’un extrait, pas forcément lié avec ce qui était dit d’ailleurs, c’était horrible. Les gens qui vont voir ce documentaire ont vu au moins un film de Weng Weng, pas besoin de nous faire une compilation de ses meilleures scènes !
Je crois que le documentaire a su susciter mon intérêt essentiellement lors de ce passage où… Leavold résume le film D’wild wild Weng, qui a l’air bien fou. C’est dire l’ennui provoqué par le reste…
C’est triste, le documentaire aurait pu être bien plus captivant en allant plus souvent droit au but, et en s’intéressant d’avantage aux anecdotes de tournages, aux coulisses, aux infos insolites. On ne nous raconte finalement rien d’extraordinaire, rien de surprenant, mais on nous rappelle souvent ce qu’on a pu deviner ou remarquer par soi-même : que Weng Weng n’avait pas de copine, qu’il était triste, ou qu’il faisait ses cascades lui-même. Et régulièrement, telle ou telle personne nous indique le souvenir qu’elle a gardé de l’acteur, ce qui revient souvent à faire une remarque sur son physique.
Quel gâchis…
Fry3000
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le 14 sept. 2014

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Wykydtron IV

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