Encore cette stupidité franchouillarde qui s’acharne à utiliser le langage du peuple supérieur pour traduire de l’anglais en anglais pour une version française, le français étant sans doute trop déshonorant à leur goût.
Quand Edgar Hoover meurt, après 50 ans de direction autonome du FBI, le président Nixon s’empresse d’écarter Mark Felt, le second, pour placer un homme à lui à la tête du Bureau. Très vite le service souffre d’intimidations, d’obstructions, d’étouffements d’enquête sur les écoutes clandestines du parti d’opposition, avec la complicité manifeste de la Justice et de la CIA. Sans doute par rancœur personnelle, ou par lutte politique, et pour qu’éclate la vérité et sauver la liberté d’un service dans un régime virant à la dictature, Mark Felt devra compter sur son intelligence, son expérience et sa connaissance des hommes pour secrètement informer des journalistes de confiance, manipuler son boss, balader la Maison Blanche, et glisser par-dessus la paranoïa et l’étau qu’il a engendré au sein de son propre service.
Les lumières sombres, les ambiances tendues mais sans remous apparent, et les acteurs ténébreux illustrent très bien la menace permanente, la science des non-dits, des soupçons et des implications explosives, le poids des secrets, des mensonges et des drames, représentatifs de ces rouages maffieux qui gouvernent, taisent, et font taire, au nom d’une hypocrisie sécuritaire et démocratique qui ne date pas d’hier.
Maintenant que lanceur d’alerte est devenu, à juste titre, une activité héroïque pour des hommes promis à bien morfler, je suppose que le 7ème art n’a pas fini de revisiter l’histoire des révélations des scandales du passé, dont voici, pour la énième fois, celui du Watergate qui fit tomber Nixon en 1974. Tout le monde a en tête son démontage vécu au travers des deux journalistes du Washington Post dans Les hommes du Président d’Alan Pakula ; 40 ans plus tard le voici revécu au travers de la courageuse taupe du FBI.