Vol avec escalier.
De Losey, je n’avais jusqu’alors vu que La Bête s’éveille qui était loin de me laisser un souvenir impérissable, et dans lequel on retrouve quelques éléments qui font de cet opus une version bien...
le 14 sept. 2015
41 j'aime
Il y a évidemment la mise en scène qui est un travail d'orfèvrerie remarquable, c'est elle qui permet au réalisateur de maintenir la tension tout le long du film, de jouer littéralement avec nos nerfs. Il nous ballade de bout en bout avec un sens du cadre incomparable. Rien n'est laissé au hasard. Tout fait sens.
Il y a d'abord la mise en place du rapport de force entre les protagonistes. Très vite, s'installe une atmosphère étouffante, pénible, lourde. C'est oppressant jusqu'au malaise. Puis vient le twist non pas le twist final mais ce moment inouïe qu'on attendait plus où l'on se remet soudain à respirer et à sourire. Après ce bref instant de soulagement surgit enfin l'euphorie et l'exaltation. Rarement je ne me suis senti aussi mal devant mon écran et jamais je n'ai ressenti ce sentiment libérateur d'euphorie avec une telle force.
C'est un film tout en dialectique sur précisément la dialectique hégélienne du Maître et de l'esclave, des oppresseurs et des opprimés. C'est une démonstration d'intelligence. Losey est tellement intelligent qu'il devait faire peur. Être capable de comprendre Hegel c'est déjà pas donné à tout le monde mais le mettre en scène, l'illustrer et lui donner vie à l'écran : ça relève de l'exploit et pourquoi pas du génie.
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Créée
le 21 sept. 2015
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