The Sessions par cityhunternicky
The Sessions nous raconte les rendez-vous entre un handicapé sévère et une psychologue du sexe.
Ma première impression a été de penser à Hasta la Vista, qui avait le même thème en plus simpliste. Mais The sessions est beaucoup plus grave et tragique et montre, sans exagérations, le quotidien et les problèmes de cet homme si gentil. Même si je n’ai pas été bouleversé par le film, il s’en dégage tout de même une impression douce amère et affectueuse. C’est même de l’étonnement que l’on ressent face à toute la richesse de la vie de cet homme.
Déceptions amoureuses, mais réussite professionnelle font de cet homme un être à part et pourtant si commun. Les quatre acteurs principaux sont d’ailleurs tous dans cette optique d’être le plus naturel possible et réussissent à ne pas devenir caricaturaux. John Hawkes est convainquant rien qu’en bougeant la tête. Helen Hunt fait une experte qui devient plus fragile que son patient et qui arrive à crédibiliser leurs relations. J’en attendais un peu plus de William H. Macy et Moon Bloodgood mais il sont tout de même justes.
On sourit plus que l’on ne rit, mais jamais en se moquant. Les décors ne sont pas nombreux ou exceptionnels. A l’image du film, ils font parti de cette volonté de faire du simple et du vrai qui entraîne assez peu d’intérêt pour la réalisation. Même si on passe un bon moment ni trop grave ni trop léger, à la fin du film, c’est plus une anecdote que l’on a vu, sur un sujet connu. Le film s’oubliera rapidement malgré toute la sympathie que l’on aura pour lui.
Sans être extraordinaire, The sessions se laisse regarder avec un peu d’émotions et beaucoup d’empathie. Mignonnet.