The Sessions par Heavenly
D'un film qui traite de la frustration sexuelle d'un handicapé, on peut imaginer le pire... Ben Lewin, le réalisateur, qui a contracté la même maladie que son personnage principal, réussit son coup et nous offre un moment extrêmement émouvant, drôle, doux et poétique.
Passons sur la mise en scène qui n'est pas d'une grande originalité, l'intérêt de ce film réside dans son sujet et sa façon très habile d'être une histoire plus universelle que ce qu'elle semble être.
A travers l'histoire de Mark, atteint de poliomyélite, qui va avoir recours à une thérapeute pour l'initier à l'amour physique, The sessions raconte l'histoire d'une première fois, de l'importance du sexe dans la vie, des sentiments amoureux... de l'amour quoi...
Dans les rôles principaux, John Hawkes (Winter's bone) et Helen Hunt (Twister) sont impressionnants, curieux qu'aucun des deux n'ait été salué par un prix d'interprétation.
J'ai été très ému par cette histoire qui aborde avec tact la sexualité assisté, touché par la générosité que cet acte inclut... permettre à un homme de vivre l'intensité d'un rapport sexuel dans un but thérapeutique, ça a beau amoindrir tout l'aspect de la tension sexuel et du désir, c'est quand même un acte que je trouve hyper fort dans toute la dévotion qu'il implique... J'ai trouvé que ce film était un bel hommage à ces personnes.
Difficile de ne pas être touché aussi face aux sentiments amoureux qui naissent entre les personnages sans qu'ils s'y attendent, face à la complicité qui lie Mark au père Brendan (excellent William H.Macy) et à ses aides à domicile.
Et puis, c'est souvent aussi très drôle...
The sessions évite tout pathos et est d'une grande délicatesse.
Une très belle réussite, un film que je conseille vivement.
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