Sessions d'assaut

Ne cherchez pas, il n’existe aucun lien entre le célèbre groupe de rap Sexion d’Assaut et cette chronique cinéma. Car même si le film The Sessions aborde le thème de la sexualité, sujet récurrent dans les paroles de nos amis rappeurs, celle-ci est vue de façon bien différente. Pas de machisme ou de jolies filles se trémoussant en micro bikini mais une relation touchante, sincère et émouvante entre deux êtres de prime abord différents.

Car la petite annonce postée par Mark (joué par un John Hawkes bluffant de réalisme) lance assurément le sujet : « Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé… Amatrices de promenades sur la plage s’abstenir ! ». En une phrase, la situation est posée. Gravement handicapé à la suite d’une polio, Mark passe le plus clair de son temps enfermé dans un poumon d’acier, sorte de grande boîte métallique qui l’aide à respirer. Il ne peut en sortir que quelques heures par jour. Mais malgré ses capacités physiques limitées, l’homme dispose de toutes ses facultés mentales. Et comme tout esprit bien formé, des envies d’explorations sexuelles se font (res)sentir. Surtout que tout semble bien fonctionner de ce côté-là… Comprenez par là qu’à l’instar du très beau film Le Scaphandre et le papillon, cet éclopé-là veut laisser s’exprimer ses propres papillons lui chatouiller le bas-ventre.

Pour l’initier aux préliminaires et autres folies du genre, Mark et son entourage décident de contacter une thérapeute (Helen Hunt a été nominée aux Oscars pour ce rôle), spécialisée dans les troubles de la sexualité. En plusieurs ‘Sessions’, cette femme va progressivement faire découvrir le Nirvana à ce patient attentif. Et à l’image de Smells like teen spirit, ce gaillard de 38 ans va littéralement se décomposer au moindre contact, tel un adolescent se faisant effleurer pour la première fois par de délicats doigts féminins. C’est la succession des entrevues et la simplicité des rencontres qui vont rendre cette relation touchante et humaine.

Amusante mais jamais larmoyante...

La suite de la chronique sur : http://bit.ly/TheSessionsSkynet