Je dirai que le problème général avec David Lynch, c'est que c'est toujours trop long. il a souvent de bonnes idées expérimentales, mais il ne sait jamais s'arrêter, il veut toujours prolonger la torture. Le meilleur exemple est 6 men getting sick 6 times. Personnellement je m'arrête à la troisième fois... Pourtant je reconnais que la technique et la démarche artistique sont intéressantes. Mais pourquoi toujours faire si long??
Ce rassemblement des métrages accomapagnés chacun de commentaire du réalisateur est intéressant. Parfois les commentaires ne vont pas plus loin qu'une trivia IMDB ordinaire, mais parfois l'origine de l'idée éclaire bien des choses et surtout amuse. L'alphabet aura le point de départ qui m'a le plus intrigué.
Six men getting sick (6 times): la peinture est franchement glauque mais sympa. L'animation étonnante, on sent bien qu'on est dans une école d'art. C'est limite prétentieux. mais force est d'avouer que c'est bien foutu. Le son est oppressant. Grâce ou à cause de tout ces éléments, je n'ai pu supporter la redondance. Au bout de la troisième fois, ça rend vraiment malade mais de façon bien plus profonde qu'un simple vomi!
The alphabet: une fois de plus c'est glauque. On retrouve des éléments qui reviendron plus tard dans ses longs métrages (thématiques, ou objets). L'idée de base est géniale: un cauchemar d'une petite fille qui s'entend répéter l'alphabet. Le film est aussi génial et inventif dans la façon de rassembler des techniques différentes. On est bien dans l'art contemporain où le discours a beaucoup d'importance. L'alphabet couplé au cauchemar donne une image plutôt négative de cet art auquel appartient encore le jeune Lynch. Enfin c'est super intéressant, mais une fois de plus j'ai trouvé le film long. Regrade un Lynch est décidément une véritable épreuve!
The grandmother: je me suis plains que les précédents étaient longs? Ici c'est pire de pire, puisque le court métrage est plutôt un moyen métrage (33 minutes). mais une fois de plus l'idée de base est géniale: un enfant malheureux chez ses parents fait pousser un caillou (?) qui donne naissance à un arbre bizarre (?) qui finit par muer en une grand mère (???) qui va prendre soin du jeune garçon avant de se fâner. C'est poétique. Sauf que la poésie chez Lynch c'est toujours un peu sinistre. Des cadrages mettant en évidence la laideur et le mal être, des décors glauques, un travail du son oppressant ... bref un nouveau cauchemar de Mr Lynch!
The amputee: concept très amusant. Il est rare de voir Lynch écrire des comédies. C'est le cas ici. Evidemment c'est d'un mauvais goût... une amputée dont le médecin foire les soins qu'il doit lui apporter, pendant ce temps cette mêem amputée écrit une lettre qui la plonge dans une profonde réflexion. Une fois de plus Lynch touche à l'horreur mais cette fois avec le rire. Une fois de plus, si l'idée est géniale, ell est inutilement longue.
The cow boy and the frenchman: en fait j'aimerais vraiment que Lynch écrive plus de comédies. Tout en gardant son ton surréaliste. Cette fois, l'auteur se décide à ne pas être glauque. Des cow boys capturent un français. Très vite ça se barre en couille. Les dialogues et la situation pretent à rire. L'idée de base? deux clichés en un! Et ça amrche. même si on n'est plus vraiment dans le cliché vu la façon dont il présente les personnages. Puis l'autre point fort du film c'est d'avoir donné le rôle principal à Harry Dean Stanton, toujours trop rare à l'écran (il était dans Avengers!). Non vraiment c'était très drôle et pour une fois la longueur ne pose pas trop de problème.
Court métrage 'Lumière': pour l'anniversaire des 100 du cinéma, Lynch doit réaliser un court de 55 secondes en 3 plans. Bon, il triche un peu (il y en a 5), mais c'est sympa et la contrainte fait qu'il s'agit là du plus court de ses films! A noter qu'il renoue avec le cauchemar et l'horreur au travers de quelques plans bien glauques (Glauque est certainement le deuxième prénom de David).
The End