The Shrine
5.4
The Shrine

Film de Jon Knautz (2011)

Avec une intro qui nous vend déjà des fanatiques de secte occulte, le film ne commençait pas forcément très bien. Mais il soigne suffisamment ses détails et avance assez vite dans son introduction pour capter l'attention. Avec de bons petits arguments fantastiques comme un pan de forêt perpétuellement plongé dans la brume (son rendu numérique varie selon les plans), et la mystérieuse apparition dévoilée par l'affiche, climax clair dans le film, et d'ailleurs plutôt bien géré au vu du résultat (ambiance fonctionnelle sans céder aux excès du numérique). Malheureusement, passé ce climax atmosphérique, plus grand chose à se mettre sous la dent, sinon le petit protocole sacrificiel aux truculences gores assez plaisantes pour leur austérité (on revient au charme des vieilles productions façon Le masque du démon ou Les vierges de Satan). Malheureusement, the Shrine est aussi une quasi série Z, et ça se sent. La modestie n'agresse pas trop les yeux (mis à part la chasse à l'arbalète qui ne m'a pas vraiment convaincu), mais l'empêche toujours d'avoir l'originalité qu'il faudrait pour adopter définitivement la carrure de série B à l'ancienne qui tente honnêtement son petit exercice de style. Avec un développement qui devient vite assez prévisible avec son basculement progressif dans le surnaturel, the shrine finit par perdre son aura de bonne surprise qu'il avait pourtant réussi à suggérer dans sa première partie (arriver au coeur du sujet dès les 20 premières minutes, on peut saluer l'effort). On bascule alors dans l'inversion de la situation et dans une banale histoire de possession, avec suffisamment de soin dans la mise en scène pour que la hargne du démon impressionne un minimum. Mais c'est seulement un minimum, avec une conclusion bâclée qui ne change rien à la donne. Un peu dommage de voir ce maigre potentiel dilapidé (notamment avec un bad guy typé russe totalement caricatural), mais the Shrine a suffisamment d'intelligence et d'efficacité dans sa mise en scène pour justifier la découverte.
Voracinéphile
6
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le 12 févr. 2015

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