Que dire sur ce machin grotesque ? Difficile de ne pas spoiler tant le scénario tient sur une disquette 3.5 usagée ... Si vous désirez absolument vous infliger la vision de ce film, ne lisez pas plus loin.
Prenez quelques petits génies geeks pros du hacking, mélangez avec un mystérieux hacker qui envoie un étrange signal (mais lequel ? mystère non résolu) et se retrouve traqué par les jeunots qui n'ont manifestement rien d'autre à foutre de leurs vacances entre potes. Tant qu'à faire, pour incarner les jeunots, mettez un nerd aux cheveux filasses et grosses lunettes (plus cliché tu meurs), une jolie meuf qui va rentrer à Caltech (on se demande pourquoi vu qu'elle n'a strictement jamais rien à dire de pertinent), et son mec assez meugnon mais handicapé des gambettes par une maladie apparemment évolutive (on ne vous dira jamais laquelle mais ça sent la sclérose en plaques à plein nez) : avec ça vous avez presque une louche pleine de politiquement correct, y manque juste un type un peu noir ou au moins basané.
Ça tombe bien, le voilà qui arrive : après une scène de recherche de hacker dans une maison bien glauquasse, réalisée à la mode Projet Blair Witch, nos pauvres petiots se retrouvent kidnappés/embarqués dans un bâtiment mystérieux dirigé par le grand, le seul, l'unique et mystérieux Morpheus, ah non, il s'appelle Damon dans ce film-là.
S'ensuit un enchaînement poussif et incohérent à base de : "Mais où sommes-nous, y a t'il une contamination alien, essayons de nous échapper, zut c'est raté ! Est-ce une expérience gérée par des militaires, , sauvons-nous, caramba ! Encore raté !! "
Le tout est entrecoupé de flash-backs mièvres suintant la comédie romantique pour ado : Jonah court dans la forêt avant de perdre le plein usage de ses guibolles, Jonah à la fête foraine avec sa copine ... Tant qu'à faire, répétez ces flash-backs, ça augmente la durée du film, le spectateur en a pour son argent.
Le machin cinématographique s'achève sur un twist téléphoné depuis belle lurette et à peu près aussi original que l'amant caché dans le placard.
Ajoutez à cela une réalisation qui use et abuse jusqu'à la nausée du ralenti à la Matrix (ça doit être dans le contrat de Lawrence Morpheus Fishburne ...), avec bouts de verres qui volent en tous sens : ça sert à rien mais ça fait joli. Vous obtenez donc un film parfaitement pénible, lent, sans queue ni tête, dans lequel à peu près aucune explication aux divers évènements n'est fournie (bon, c'est de la SF, avec des aliens, on va quand même pas faire un scénar qui tient la route en plus ??!!)