Cela a sûrement quelque chose à voir avec l’époque, mais les premiers films d’Alfred Hitchcock témoignent toujours d’une leçon de morale parfois agaçante, parfois sympathique, comme pour The Pleasure Garden.
The Skin Game est donc un drame de mœurs où deux famille se déchirent pour un lopin de terre et où les choses vont s’envenimer jusqu’à l’impardonnable. Les premiers films d’Hitchcock ressemblaient aussi beaucoup plus à du théâtre filmé qu’à du cinéma pur et dur. On peut retrouver cette dualité dans Numéro 17 qui passe une heure dans un lieu avant de tourner en film d’action décomplexé. Ici, The Skin Game est du pur théâtre filmé, avec une mise en scène franchement peu rythmé et très académique (voire impersonnelle) même pour l’époque et ses acteurs qui surjouent totalement des situations qui sont quelque peu intéressantes au départ et absolument sans intérêt dans la deuxième partie du film, là où les coups échangés sont de plus en plus indécents. C’est d’autant plus dommage que le texte de la pièce semblait être plutôt bien écrit et propice à une interprétation théâtrale, avec un sujet qui a fait le bonheur d’une centaine de films quelques années plus tard.
Autant vous dire que The Skin Game n’a pas réellement d’intérêt aujourd’hui, même pour les fans d’Alfred Hitchcock, dans ce qui doit être le niveau le plus bas de sa filmographie.