Trashers
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The Smell of Us ou le premier film de Larry Clark que j'ai vu. C'est d'ailleurs ce nom qui m'a donné envie de voir le film. Larry Clark. Un nom qui évoque des films dont on m'a souvent dit le plus grand bien. Je finirai bien par les voir, mais après celui-ci, je dois avouer que je ne suis pas particulièrement pressée. Ah, les adolescents, c'est fascinant. Ils sont jeunes, beaux, ils commencent à découvrir la sexualité, ils font des conneries mais ils s'en fichent car ils sont jeunes et puis c'est ça, la jeunesse, non ?
Comment croire à ce qu'on nous présente là ? Car, honnêtement, tout sonne faux. Je ne parle pas de la prostitution chez les jeunes voire très jeunes, ça, ce n'est pas qu'un fantasme de vieux monsieur. Non, je parle de mots, je parle de jeu.
Deux garçons d'environ 15 ans qui ont envie de s'essayer à la prostitution après être tombés sur une pop-up alors qu'ils regardaient du porno sur un iPad en plein milieu de la rue... C'est trop pour moi. Et je n'y crois pas une seule seconde.
L'ennui de petits parisiens en plein mois d'août, déjà ça m'ennuie un peu. Mais je peux comprendre, l'été à Paris c'est pas toujours chouette. Et ce ne sont au final pas les comportements, ni les gestes, qui mettent mal à l'aise. Ce sont les mots. Les mots qui sortent de la bouche de ces acteurs qui semblent ne pas croire une seconde à ce qu'ils sont en train de dire. Je crois me souvenir que les acteurs du film ne sont pas tous professionnels mais tout de même. Ca sent la provoc' gratuite, le truc un peu choquant qui va hérisser le poil des ménagères de cinquante ans bien rangées. Qui va exciter quelques gamines bien enfoncées dans le fauteuil rouge de l'UGC. Mais la provoc' pour la provoc'...
On sent dans ce film comme un fantasme du réalisateur. Peut-être à cause de la scène où Larry Clark suce les orteils de l'acteur principal en murmurant "Mon petit garçon, mon petit garçon" avec un accent mi-américain mi-juste-dérangeant alors que c'est un véritable acteur, qu'il a gentiment congédié, qui devait jouer cette scène. Ou peut-être à cause des témoignages des acteurs, qui ne semblent pas dire que du bien de ce cher Larry.
L'ennui, le mal-être adolescent sont des sujets qui passionnent, qui intriguent et qui font fantasmer pas mal de réalisateurs. Malheureusement, Larry Clark s'est clairement cassé les dents sur ce coup.
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Créée
le 12 avr. 2016
Critique lue 344 fois
2 j'aime
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