Fight Club 2: le Pouvoir change de mains, pas de visage...
Que vous aimiez ou pas ce film ne l'empêche pas d'être le film le plus important de notre époque. Et quoi que vous pensiez de Facebook et de son omniprésence, il ne sera jamais qu'un symptôme de notre époque malade, pas la cause.
Faire un film sur les esprits frustés et névrosés qui l'ont engendré était une riche idée.
Le film reprend le thème principal d'un précédent film de Fincher, Fight Club: Une idéologie fasciste bien établie est renversée par une autre idéologie fasciste plus attrayante, en apparence. Dans Fight Club, cette action prenait place dans l'esprit du Narrateur interprété par Edward Norton avant de déborder dans la ville par le biais de son alter ego Tyler Durden. Dans The Social Network, cette action prend place directement dans la société, NOTRE société.
Ce qui est assez ironique (et effrayant) à constater, c'est qu'à la sortie de Fight Club, en 1999, le film fût attaqué de façon assez virulente: on l'accusait de célébrer ce qu'il dénonçait, d'être complaisant dans sa violence et autre bullshit comme de "ressusciter l'esprit du Troisième Reich". Fight Club étant, au bout du compte, une pure oeuvre de fiction. Aucune polémique de la sorte, à la sortie de The Social Network, film sur le même thème, TIRE D'UNE HISTOIRE VRAIE.
Bienvenue dans un Monde qui s'indigne seulement quand leur sortie hebdomadaire chez Conforama est menacé par les mesures d'austérité de la Crise. Faut les comprendre, les pauvres. Ils vont poster quoi sur le réseau social s'ils n'ont pas de nouvelles acquisitions à montrer ?