Le héros de ce film est un trou du cul, ce n'est pas moi qui le dit mais sa copine qui le largue au début du film dans une scène très pénible qui a pour seul intérêt la confirmation du postulat sus mentionné.
Le trou du cul a inventé facebook. Moi, tout ce que je connais de facebook, ce sont les mails qu'il m'envoie de temps en temps quand il a piqué à un de ses adeptes mon adresse mail et qu'il prétend que l'ami en question voudrait me voir sur ce truc... Avec des méthodes pareilles, autant vous dire que facebook n'est pas de mes amis... Mais passons, il parait que le film n'est pas qu'un film sur la création du réseau social que le reste de l'univers nous envie...
Eh bien, en fait, si, le film ne raconte que cela, à l'aide de personnages tous plus tristes les uns que les autres : un trou du cul pénible, des jumeaux horribles, des femmes inexistantes, un méphisto de pacotille sur la côte ouest et une vague tentative pour faire jouer à Anthony Perkins jeune un personnage un peu moins anormal que les autres...
Au moins, je sais à quoi ressemble un jeune maintenant. Il n'a pas de vie, pas de plaisirs, des goûts musicaux pitoyables, aucun intérêt pour quoi que ce soit de réel, et passe des soirées de merde. Ah, j'oubliais le principal : le jeune n'a pas d'humour.
Avec ces personnages un peu simplistes, Fincher, cinéaste de talent moyen mais qui commence à avoir de la bouteille, fait le job correctement, et on arrive, passées les premières vingt minutes, à ne pas trop s'ennuyer. Il va sans dire que le goût du produit est aussi vite oublié qu'avalé et que j'aurais été bien incapable de parler de ce film ne serait-ce que demain...
Sinon, je ne suis pas certain que l'immense vacuité de ce film ne reflète pas une certaine vérité qui porte avec elle son lot d'inquiétudes. La façon dont, ici et là, et en particulier sur ce site, beaucoup de gens semblent aduler ce petit film apporte avec elle une couche d'angoisse supplémentaire.