L'envers du décor Tête de Livre.
Voila. Je reviens du ciné avec deux potes.
Un film sur le créateur décrié de Facebook, why not. Fallait oser.
Pari risqué mais réussi pour ma part, et voici pourquoi.
[Spoil inside be careful]
Tout d'abord, qui ne serait pas intéressé de savoir ou, quand, comment, pourquoi, des jeunes gens ont eu l'idée un beau jour de se dire "tiens, et si on créait le plus célèbre des réseaux sociaux du monde?" Inutile de dire que que l'on aime ou pas, tout le monde connait Facebook, ses avantages et ses désavantages, notamment sur la vie privée.
Ensuite, qui ne serait pas intéressé de savoir qui est ce Mark Zuckerberg? Qui est donc ce jeune étudiant d'Harvard qui, un soir de cuite après s'être comporté comme le dernier des connards avec sa copine décide, après 4/5 bières de concevoir l'embryon de Facebook, le nommé Facemash qui à l'époque des balbutiements, consistait juste à élire quel fille du campus était la plus jolie.
Enfin, et d'ailleurs c'est la partie qui m'a vraiment plu le plus dans le film : le côté business "je t'écrase car moi aussi je veux toucher des milliards de dollars". Voici l'illustration même du business : des mecs qui trouvent une idée de génie, un gars qui passe par là, qui pique et met sur la toile cette idée, puis qui jete peu à peu ses proches, pour "engager" des gens qui lui seront bénéfiques, que ça soit pour les investissements, publicités etc...
Cette dernière partie m'a vraiment plu, car c'est ce qu'il se passe chaque jour, que ça soit sur Facebook ou chez le plombier de Trifouilly Lateusha : monde de requins, petits qui se font bouffer par les gros.
Pour la nouvelle génération, disons à partir des années 80 (la mienne), qui ne vit pas aujourd'hui, sans internet, sans des moyens de communications et d'informations colossaux, sans ce mass-média, ce bourrage de crâne constant? Quasiment personne. Facebook est un moyen de communication de génie, qu'on aime ou qu'on aime pas, il faut le reconnaître. Et ne pas s'intéresser à sa genèse serait aussi un mensonge.
Point de vue acting, le jeu est propre, sans faille, ne serait-ce de temps à autres le comportement insupportable d'Eisenberg (qui jour le rôle de Zuckerberg, créateur de FB). Ce dernier était-il comme ça? Je m'en foutiste, prenant limite les autres de haut? J'en sais rien, je ne fais pas parti de sa liste d'amis... Timberlake dans un rôle improbable, celui du créateur de Napster (oui oui). Et oui, Sean Parker (le créateur de Napster) à contribué au développement de Facebook et aussi à l'enculade de certains créateurs originaux (baissez vous j'enfile le gant), néanmoins Timberlake joue un chouilla trop la carte du beau gosse "Cry me a river" toussa, mais bon, au pire osef...
Niveau réalisation, c'est Fincher. C'est beau, c'est propre, c'est lavé avec Mirlaine quoi. Il sait bien filmer deux frères jumeaux qui doivent jouer à touche pipi après l'entrainement d'aviron Harvardien. Un film ou il ne se passe pas grand chose, mais un film tellement dense et intense que les 2h passent vraiment vite.
Gros plus également pour une B.O de toute beauté signée Trent Reznor (Nine Inch Nails entre autres) et Atticus Ross son compère. Une musique électronique légèrement anxiogène, qui colle parfaitement au rythme du film. Comme dirait l'autre "ni trop dur, ni trop mou".
Bref, totalement emballé par ce film.
Une morale? Je crois qu'elle est sur l'affiche sincèrement. C'est bien beau d'avoir 500 millions d'amis, mais au final, qui sont réellement les vrais amis? L'argent fait-il le bonheur? A force de l'a mettre à tout le monde, le perdant ce n'est pas nous (lui hein)?
Pour ceux qui n'ont pas vu, vous comprendrez...
En tout cas, boire de la bière de merde ça rapporte. 25 milliards de dollars à 26 ans, what else? En tout cas, avec les cuites que je me suis payées par le passé, j'aurais bien aimé avoir eu une idée de génie moi aussi. Mais bon, j'ai eu la gueule de bois à la place...