J’aime beaucoup le blues, mais je n’y connais absolument rien, donc autant dire que ce documentaire m’intéressait, d’autant plus que mon Wenders chéri en est le réalisateur. Effectivement, ça fait un moment que je dois parfaire ma culture de ce genre musical. Autant, je connais très bien le Jazz, mais le Blues m’était complètement inconnu.
Le film est en tout cas très bon, ce mélange de fiction, d’images d’archives, et d’interview, je trouve ça assez bien foutu en fait, c’est particulièrement bien monté, et la voix-off est assez génial je trouve, ça rend la chose plus intimiste et c’est pas plus mal. Ce qui est bien, c’est que le film rempli sa fonction première : j’ai appris sur le blues. Je ne connaissais ni Skip James, ni J.B Lenoir et encore moins Blind Willie Johnson, et ce documentaire m’a donc permis de découvrir trois musiciens extrêmement doués, et dont les musiques me touchent beaucoup. Le film est très musical, plus des trois quarts du films sont composés d’enregistrements musicaux, donc il faut adhérer au genre pour apprécier The Soul of a Man, sinon, on risque de sentir passer le temps je pense. Même moi, qui ai beaucoup aimé les artistes en question, à la fin j’en avais un peu marre, et pourtant j’aime écouter la musique.
Disons que j’ ai senti passer les 20 dernières minutes, mais globalement c’est un très bon film. Le montage de Wim m’a vraiment convaincu, y’a pleins de bonnes idées, je pense notamment aux phases tournées en muet où Skip James enregistrent ces titres, c’est marrant le contraste entre la musique jouée, et les dialogues (qui sont rarissimes) en intertitres.
Bref, quoiqu’il en soit, encore un bon documentaire de Wenders, un docu qui m’a appris des choses, qui m’a fait découvrir des artistes intéressants, et qui m’a ouvert au monde du blues. Très bon.