Les cinq premières minutes sont sinon banales, du moins assez classiques pour un teen movie, mais dès la rencontre entre les deux jeunes gens, la magie opère et ça devient, peu à peu, très bien, différent, jamais montré de cette façon... à ce qu'il m'a semblé en tout cas.
C'est donc l'histoire d'une rencontre entre un lycéen américain, Sutter Keely (Miles Teller) qui est en terminale et qui, adepte du "Carpe diem", a une forte tendance à se biturer (on en comprendra la raison dans la suite du film) et une fille, Aimee Finicky (Shailene Woodley) du même lycée et même année mais pas de la même filière et d'une nature, elle, très différente : sage, posée, bosseuse. Elle le connaît de vue, lui ne la reconnaît pas quand ils se rencontrent ; il est vrai que c'est vers six heures du matin, sur la pelouse (d'un pavillon lambda de la petite ville où ils vivent) sur laquelle il dort profondément dans un état post-éthylique et alors qu'elle distribue, à la place de sa mère momentanément fatiguée, les quotidiens du jour dans toute l'agglomération.
Une histoire d'amour va naître entre eux petit à petit, lui voulant la rendre moins bonne poire mais ayant peur de lui montrer le mauvais chemin, et elle cherchant à le sortir de son mal-être.
Dit comme ça, le scénario peut paraître un peu banal, et cependant l'histoire est vraiment charmante. Les scènes successives n'ont rien d'extraordinaire en elles-mêmes, mais c'est la façon de les raconter et de les jouer qui l'est. Le mérite en revient aux deux acteurs principaux (je les découvrais ou remarquais l'un et l'autre pour la première fois, quand j'ai vu le film en 2014 ; depuis, ils ont fait du chemin) qui ne sont d'ailleurs pas particulièrement beaux mais qui nous touchent par leur sincérité, leur fraîcheur, leur je ne sais quoi (un charme fou et inédit). Le mérite en revient forcément aussi au metteur en scène James Ponsoldt, aux scénaristes et adaptateurs, ainsi qu'à toute l'équipe technique : tous ont fait un super boulot, parfaitement cohérent et harmonieux. Le montage, notamment, m'a époustouflé, c'est du travail hyper habile, hyper fin.
Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble et je me demande si je ne vais pas aller le revoir... juste pour le fun.
(Rédigée en 2014 et un peu retouchée pour inclusion ici).