La première heure plutôt anodine reprend les habituelles figures de style du cinéma coréen mainstream (chef inflexible, subordonné dévoué, patriotisme exacerbé...). Mais passé cette exposition poussive, dès l'arrivée du héros à Pyongyang - au demeurant impressionnante - le film prend une toute autre dimension. Les enjeux politiques gagnent en clarté et consistance, certaines scènes sont bigrement réussies, et on espère très fort que tout cela va aller crescendo. Manque de bol, la dernière partie du film déçoit : sans être ratée, elle tombe dans une facilité dramatique plutôt bidon, qui fait retomber l'ensemble.
Mais The spy gone north reste bien plus intéressant que la moyenne des productions coréennes, ne serait-ce parce qu'il envisage les relations entre les deux Corées d'une manière bien plus audacieuse que d'habitude.