J'ai eu la chance de voir en très avant-première cette palme d'or. J'étais très curieuse et désireuse de me confronter au cinéma suédois que je ne connaissais pas du tout.
Le charme a opéré. C'est une histoire qui paraît banale: un directeur de musée d'art moderne, Christian qui prône les valeurs de l'égalité entre les classes sociales à travers l'oeuvre principale de sa nouvelle expo: the square. C'est un carré où chacun doit s'occuper de son voisin, et le considérer comme un égal de lui-même. Toute la petite routine de vie assez précieuse de Christian bascule lorsqu'il se fait voler son porte feuille et son téléphone et qu'il décide d'agir en se faisant "justice" lui-même.
Ce long-métrage (2h22 quand même) ne nous laisse pas vraiment le temps de nous ennuyer: nous sommes happés par le jeu d'acteur epoustouflant de chacun des personnages, par les situations grotesques et burlesques qu'ils vivent et par le sujet extrêmement original dont il traite. En bref, The square, de par sa satire de l'art contemporain et de la société individualiste et donneuse de leçon qui nous entoure, nous fait rire autant que nous émeut. On s'attache aux personnages, on est impressionés par l'aspect technique du film (image, composition des cadres, lumière,...), et on est finalement transportés dans un univers suédois qui nous donne, enfin qui me donne envie d'en apprendre plus sur son cinéma.