L'infidélité, ça coûte cher
Les australiens sont trop cool. pourquoi? Parce qu'ils sont un peuple à part. Là bas, des tas de gens disparaissent, on sait même pas pourquoi ni comment (voir "WolfCreek"). Les gens y sont ouvertement racistes et certaines maisons dans les villes minières sont construites dans la roche (voir "J'irai dormir chez vous en Australie"). Les mulets sont toujours à la mode et l'on peut commettre des crimes sans trop être inquiétés par les flics qui glandouillent au frais dans leurs bureaux (voir "The Square"). Et enfin c'est de là que vient la série "Hartley, coeur à vif".
"The square" est le premier long métrage de Nash Edgerton. Nash Edgerton, c'est un homme à tout faire : cascadeur, scénariste, réalisateur, producteur, acteur, monteur, caméraman. Cascadeur, c'est ce qui effraie le plus avant de lancer le film. Et bien c'est une plutôt bonne surprise.
Le scénario, qu'il n'a pas écrit, est parfois un peu facile et convenu, ça manque peut-être aussi de force par moment, ça ne décolle jamais, y a trop de personnages qui, on se doute, vont s'entretuer, donc très peu de surprise de ce côté là. Outre quelques incohérences, il n'y a quand même pas grand chose à reprocher, il y a de bonnes situations, de bons dialogues. Je reprocherai peut-être la faute à pas de chance un peu trop présente. Les mali ex machinae, c'est comme les dei ex machinae, il ne faut pas en abuser.
La mise en scène est par contre maîtrisée. C'est assez bluffant. Nash s'amuse avec des mouvements de caméra pertinents, l'action est toujours lisible, le découpage est efficace, les acteurs sont bien dirigés et même le score, convenu finalement, est suffisamment modéré pour ne pas agacer lors des moments de tension. Non vraiment y a de belles séquences, le crash de voiture par exemple. Pour revenir aux acteurs, il est dommage que certains se ressemblent autant ; ça m'a pris quelques scènes pour ne plus les confondre.
Bref, "The square" est un divertissement intéressant, mais dont le scénario s'avère par moment faiblard alors que la mise en scène est solide.