The Station Agent par billy_costigan
Ce matin, deux personnes, dont votre serviteur, assistaient à la projection en version originale de The Station Agent. Dans un sourire matinal la caissière/ouvreuse m'a dit de me mettre où je voulais, "il n'y a pas grand monde". Plein centre, donc, pour quatre-vingt-dix minutes de superbes plans de coupe. Picturalement, j'entends. L'histoire en elle-même n'est pas fondamentalement originale. Un nain ronchon qui se laisse malgré lui envahir par l'amitié de ses nouveaux voisins dans un trou paumé du New-Jersey – quel mauvais pitcheur je fais. Mais l'ambiance est là, un peu décalée, recherchée, disons. N'importe lequel de ces plans ferait d'ailleurs une magnifique photo. Et je sais de quoi je parle, j'en rate personnellement un sacré paquet, depuis plusieurs mois. Un de ces films qui pourraient me convaincre que c'est simple de vivre. Malgré quelques détails improbables et une ou deux scènes agaçantes, car trop convenues. Vaut bien ses cinq euros, conclurais-je.