Il y a 12 ans, Hong Kong nous offrait avec The Storm Riders ce qui fût parmi ses fleurons du cinéma qui casse la baraque, et en mettant plein la vue avec un budget ridicule de 10 millions de dollars.
Véritable succès international, on se demandait pourquoi la production n'avait pas lancé de suite, puisque le manga dont il était adapté en avait une.
C'est donc 10 ans plus tard, en 2008, que The Storm Warriors fit son apparition, dirigé par les furieux frères Pang, et toujours avec un budget anorexique.
Côté scénar, il faut le dire, ça ne vole pas haut, et se paie en plus le luxe de titiller l'histoire, en transposant la guerre sino-japonaise dans cet univers fictif, avec un méchant Lord Japonais voulant envahir la Chine et en prendre le contrôle absolu. Vent d'est (Ekin Cheng) et Nuage (Aaron Kwok), nos deux compères, tenteront de repousser cet envahisseur, sans succès, et c'est cela qui les obligera à rebrousser chemin et suivre un entrainement intensif afin d'apprendre de nouvelles techniques de combat.
Je vous avais prévenu, c'est pas vraiment original. Le reste étant encore plus téléphoné, Vent d'est ayant eu recours à une énergie maléfique pour combattre l'envahisseur, et consumé par cette énergie, deviendra à son tour le méchant...

Bref, malgré cette odeur de réchauffé qui donne une impression de suite forcée, sans la profondeur qu'avait le premier opus, on se laisse porter tranquillement par l'action, qui il faut le dire réussit à combler les faiblesses du scénario. Aaron Kwok et Ekin Cheng ont évolué en arts-martiaux, nous offrant des combats plus riches en kung-fu, et l'oeil des frères Pang réussit à donner à cet univers des airs de fresque vivante, multipliant la superposition de plans durant les combats, et réussissant même à faire passer les mêlées de 300 pour un rugby entre copains.
Pour conclure, The Storm Warriors n'est pas une fable particulièrement passionnante comme l'était son ainé, en a perdu également en poésie, mais diverti et remplit parfaitement son rôle de film de Kung-fu HK.
Mention spéciale évidemment pour le travail fait sur les combats, qui au-delà d'une chorégraphie adéquate utilise des effets graphiques particulièrement bien choisis, pour peu qu'on adhère au style.
SlashersHouse
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le 3 déc. 2010

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