Le film fait fi de toute logique, toute vraisemblance, toute cohérence, même si son positionnement au carrefour du surnaturel, du fantastique et du démoniaque donne beaucoup de liberté au scénariste/réalisateur. Le seul but de celui-ci est de captiver, dérouter, intriguer, impressionner, horrifier, bref, disons-le, d'attirer un maximum de spectateurs et de faire du blé. Et j'ai vu le film deux fois, je sais de quoi je parle !
Mais Na Hong-jin (Sud-Coréen connu pour avoir réalisé The Chaser et The Murderer en 2008 et 2010) n'est pas qu'un metteur en scène sans scrupule, il a indéniablement du talent. Il sait comme personne composer une atmosphère mystérieuse, oppressante, envoûtante. Il a un don pour faire vivre son histoire et la rendre aussi déstabilisante, haletante et spectaculaire que possible. Et pour cela, il ne recule devant rien, il ose tout. Donc, encore une fois, côté scénario c'est du grand n'importe quoi (la vraisemblance, la cohérence, la logique, Na Hong-jin n'en a rien à battre !), mais c'est mis en scène, dirigé, filmé, monté, mis en musique avec un rare savoir-faire, le sens du rythme et une impressionnante virtuosité.