The Strangers est le genre de film que tout le monde adore sans trop savoir pourquoi, au mépris des tares évidentes de construction narrative et de mise-en-scène. Parce que c'est exotique et puissant, il semble "évident" qu'on tient là un grand film...
Eh bah non !
Passé un acte 1 démesurément long et procédurier, avec en prime des tas de détails qui ne servent absolument à rien, où du moins surlignent des traits de caractères qui ne sont jamais exploités par la suite, le film s'engage dans un concours de cris, chaque foutue scène se finissant de façon plus hystérique que la précédente.
Totalement assourdissant, The Strangers fait l'erreur de penser que brailler est une force, et ne propose plus jamais de contraste au bout d'une heure de métrage. Or quand toutes les scènes crient, c'est comme si personne ne criait en particulier.
J'enfile mes boules quies et j'essaye de suivre vaille que vaille ce brouillon d'intrigue, mais peine perdue, je suis gavé, j'en ai plus rien à foutre. Ils pourraient tous crever là tout de suite et lancer le générique de fin que ça me semblerait toujours une meilleure idée que de continuer pendant les deux ou trois éternités que dure le film.
Aux limites du supportable, The Strangers rejoint J'ai rencontré le Diable, 2 Sœurs et autres Thirst dans la liste des trucs coréens de fiente qui sont adulés juste parce qu'ils sont coréens. C'est d'autant plus terrible que la Corée fabrique de vraies perles, telles que The Divine Move l'année dernière, qui restent ignorées de tous.