Il y a des intentions très louables derrière The stuff, celle notamment de rendre hommage à tout un pan du cinéma fantastique paranoïaque à base d’invasion extra-terrestre, de fin de l’humanité et toute ces joyeusetés qui donnent généralement lieu à des films plus ou moins réussis.
Dans le cas de la proposition de Larry Cohen, c’est aussi rigolo et décomplexé que désespérément long. Rarement l’ennui se sera fait aussi présent alors que les promesses d’une séance placée sous le signe de l’humour caustique jalonnaient ses premières minutes. C’est anesthésié par un sens du rythme en roue libre totale que l’on voit apparaître le générique final comme une délivrance.
Pourtant les acteurs semblent s’amuser, le pitch de départ, très con, est propice à toutes les excentricités et la satire rentre dedans que déroule Larry Cohen à propos de notre société d’ultra consommation prête à sourire. Mais un manque de moyens évidents (les effets spéciaux ont très mal vieilli), une trop grande ambition et une écriture qui manque d’intensité font que la crème glacière qu'essaye de faire prendre le cinéaste se contente d’avoir belle apparence.
Au final, on a l’impression d’assister à un court métrage étiré à l’infini, l’idée de départ étant bien trop courte pour être exploitée sur 90 minutes. Il aurait été de bon aloi d’étoffer davantage la quête de cet apprenti James Bond pour combler un peu plus efficacement ses mollassonnes aventures.