Gore to the picture
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le 7 août 2021
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Ça nous a donné un film dont l'identité était bafouée, mais là résidait son intérêt. Le problème c'est que cette manœuvre s'est avérée payante : le film est un des succès de l'été, malgré un score critique de très bas niveau. Alors quand vient le moment de faire une suite/reboot/soft-remake, qui appelle-t'on ? James Gunn, fraichement limogé par Disney pour avoir eu un compte Twitter il y a plus de dix ans...
James accepte et se lance dans l'aventure, promettant un film fun et décomplexé, qui au moins ne sera pas le résultat d'une post-production houleuse. Le résultat nous arrive en salle... et pfffuit...
Suicide Squad était peut-être un film-meurtri, rafistolé à l'arrache par une bande de gibbons sous cocaïne, mais au moins il avait le mérite d'être interessant, d'avoir un propos sous les épaisses couches de sparadrap.
The Suicide Squad est un film 100% maitrisé, qui ne suscite aucun intérêt.
Certes, il est difficile d'être original quand on s'attaque à une adaptation, tant il y a d'éléments préalables à respecter, mais de tout le film il ne se dégage aucune idée inédite. On a un florilège de situations vues mille fois, de répliques totalement clichées, de décisions arbitraires qui ne mènent à rien, ou bien ne poussent pas le bouchon assez loin pour que ça décolle vraiment. On pense évidemment à Espace From New-York, Commando, et une scène de torture électrique/évasion calquée sur Lethal Weapon. Systématiquement, James Gunn souffre de la comparaison. A la limite, Stallone avait plus réussi son coup avec The Expendables.
Et puis il y a ce rythme flingué, avec des scènes de bla-blah exemptes de tout enjeu ni humour, qui font suite à des scènes de combat un poil plus rigolotes, mais sans tension aucune. Le coup de grâce : au cœur du climax, un gros flashback intempestif vient rappeler au spectateur qu'il assiste à une œuvre de fiction, comme si c'était pas déjà assez dur de s'investir...
James Gunn est un amuseur-public qui n'a pas grand chose à dire, quand il amuse ça marche à fond ( Slither, Super, Guardians Vol.1 ) quand il s'amuse lui-même.... Uurrrgh... beaucoup moins.
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Créée
le 9 août 2021
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