The audience is not even watching.
The Task, dernière production de chez After Dark films, n'a absolument rien pour donner envie au spectateur d'y jeter un oeil. Un réalisateur, Alex Orwell, qui dirige ici son premier film, puis un scénariste, Kenny Yakkel, d'abord technicien avant d'être scénariste, et dont les quelques essais à l'écriture se sont révélés très peu concluant. Nous ne nous éterniserons pas non plus sur le casting qui quant à lui est essentiellement composé d'inconnus.
Pour le reste il n'y a encore une fois rien de bien original, c'est un reality-show qui vire au bordel total, et puisqu'il est question de ce type d'émission, c'est encore une bonne excuse pour nous servir du DV-movie, pour notre plus grand malheur.
Une liste conséquente de défauts, mais ce ne sont pourtant pas eux qui torpillent la pellicule, en fait c'est le manque total de budget de cette production qui, en plus de ne pas faire frémir, n'offre même pas l'once de gore que l'on aurait pu attendre d'une production After Dark (et qui nous est vanté d'après le synopsis); après Zombies of Mass Destruction et The Final, avouez que ça craint du boudin.
A vrai dire le seul truc à vous soulever le coeur ce sera le black du film, qui a défaut de mourir le premier, passera la pellicule enfermé dans cercueil rempli de chiasse — oui oui, de CHIASSE. Il est cependant important de prévenir nos amis végétariens qu'une des concurrentes suivant ce régime sera quant à elle forcée lors de son épreuve de manger de la viande pour la remporter — MANGER DE LA VIANDE !
Voilà, vous savez de quoi il retourne pendant tout le film, des supplices à la con, et puis la peur qu'un fantôme se ballade et fasse des farces, et enfin un twist ridicule lors des dernières secondes, afin de bien s'assurer que vous soyez convaincu que vous ayez vu une daube.
Seul point de mise en scène évitant de rendre la pellicule totalement insupportable, le DV-movie n'est que partiel; ça n'en fait pas un film à voir pour autant, mais permet au moins de le regarder en dilettante, sans devoir constamment plisser les yeux pour essayer de distinguer ce qu'il se passe au travers de caméras à l'optique granuleuse et déformée.
Espérons qu'After Dark choisisse dorénavant mieux ses films afin de nous servir du plus sympathique comme Dying Breed ou Terreur, et surtout ne pas nous mentir sur la marchandise.