Hirokazu Kore-eda change radicalement de registre avec son nouveau film au style polar américain des années 50. Son récit, quelque peu filandreux, propose une histoire complexe abordant des sujets passionnants : il est ici question de vérités, d’absurde judiciaire, d’avocats défendant de fausses vérités au profit de leur client. J’adore la manière dont le réalisateur remet en cause la culpabilité du meurtrier, notamment par une fabuleuse mise en scène : on voit l’avocat qui discute avec le condamné, ils sont tous deux séparés par une vitre ; lors d’un cours instant, on voit le reflet de l’avocat sur la celle-ci, ce qui donne l’illusion qu’ils sont tous les deux derrière les barreaux. On pourrait imaginer qu’ils sont coupables, le premier pour son meurtre, le second pour le mensonge.